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Soumis par AlexandraB le ven 05/11/2021 - 15:20

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« Croire au progrès c’est configurer le futur
à l’avance de manière positive et constructive. »

Etienne Klein, invité de la longue-Vue "le progrès" du 9 septembre 2021

 

Siècles après siècles, le progrès technique a amélioré notre santé, décuplé notre mobilité et affiné notre compréhension du monde. Mais depuis quelques décennies, les citoyens élèvent leurs voix contre une course à l’innovation qu’ils jugent de moins en moins compatible avec un futur radieux.
Comment réconcilier innovation technique et progrès de société pour bâtir un futur souhaitable ?
C’était l’objet de la Longue-Vue « On n’arrête pas le progrès » organisée par la Cité de l’Économie et des Métiers de Demain de la Région Occitanie.

 

VOIR LE REPLAY DE CETTE LONGUE-VUE

 

LIRE L'ARTICLE COMPLET SUR LE PROGRES

Pour discerner l’avenir, il faut parfois tourner sa longue-vue vers le passé. « Imaginez une capsule temporelle, suggérait le physicien et philosophe Etienne Klein. Dans cette machine à voyager du passé vers le présent, plaçons les philosophes du XVIIIème siècle et invitons-les dans une visite guidée de notre présent ». Que verraient-ils en Occitanie ?

Peut-être porteraient-ils leur attention sur le « Pacte vert », un programme lancé par la Région Occitanie « pour accélérer la transition écologique tout en construisant un modèle plus juste et solidaire ». Ils verraient les acteurs de la région inventer des mobilités 0 Carbone, se préparer aux nouveaux métiers et aux nouveaux défis professionnels, rééquilibrer le développement entre les zones urbaines et rurales, faciliter l’accès à tous dans les zones rurales les plus isolées, soutenir les entreprises dans leurs pratiques éco-responsables…

Peut-être s’arrêteraient-ils sur certaines de ces entreprises, croisées cette année à la Cité de l’Economie et des Métiers de Demain ? Nous avons choisi de mettre en lumière trois d'entre elles.

 

 

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Ethiquable
« Le progrès et l’innovation : au service de l’être humain et de la planète »

En relocalisant la fabrication de chocolat dans le Gers, Ethiquable montre qu’il est possible de réduire la pollution du sous-sol et des airs tout en jouissant d’un développement et d’un rayonnement mondial. Cette frugalité lui permet de créer plus de valeur pour l’environnement, mais aussi pour l’économie. 
Pour son cofondateur Rémi Roux, le progrès s’incarne non pas par « l’exploitant agricole, qui travaille seul sur une exploitation intensive, consommatrice d’engrais chimiques et fortement mécanisée », mais bien par « l’agriculteur, qui travaille en Bio, sur une parcelle à taille humaine, avec un retour à des pratiques d’agriculture familiale et traditionnelle ». Il ajoute que ce système, qui nécessite « plus de main d’œuvre », permet de « relancer une agriculture génératrice d’emplois, et protectrice de notre santé et de l’environnement ». Un parti-pris soutenu par la démarche Paysans d’Ici, l’entreprise porte le travail de 1300 producteurs bio, soit 14 coopératives réparties sur le sol français. Une démarche à laquelle adhèrent les consommateurs : en 2020, le marché du bio a crû de +10% et celui du commerce équitable origine France de +21% par rapport à 2019. 

L’Entreprise Ethiquable était à nos côtés le 6 octobre 2020 pour porter les couleurs de la production made in Occitanie, à l’occasion de la table-ronde longue-vue « Ré-industrialiser, re-localiser ». La Région Occitanie a créé l’Agence Régionale des Investissements Stratégiques, pour soutenir les investissements productifs et les filières stratégiques.  

 

Smaaart 
« Une marque engagée pour l’environnement et l’emploi »

Pour répondre aux enjeux de transition écologique, les acteurs de l’innovation se mettent au service du réemploi. C’est le cas de Smaaart, qui répare et reconditionne des smartphones depuis ses ateliers situés au pied du Pic Saint-Loup (Hérault). « 80% de l’impact carbone d’un smartphone est lié à sa fabrication », explique Jacqueline Pistoulet, directrice marketing-communication de l’entreprise. « D’où l’intérêt de lui donner une 2ème vie, voire une 3ème vie. Chaque téléphone reconditionné permet d’économiser 52 kg de CO₂ et de préserver 56 kg de matières premières par rapport à un téléphone neuf ». Non contente d’œuvrer pour la préservation de l’environnement, la PME a désormais formé 100 personnes éloignées de l'emploi dans sa “Smaaart Académie”. 

La Région Occitanie adopte une trajectoire « Zéro Gaspillage et Zéro Déchet » sur son territoire. Elle mise sur la lutte contre le gaspillage et le développement de l'économie circulaire. Le forum de l'Économie Circulaire Occitanie 2020 s’est tenu avec la Cité de l'Économie et des Métiers de Demain.

 

 

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 Pour produire de l’hydrogène non polluant, 
nous innovons à partir de compétences existantes » 
Florence Lambert, PDG de
Genvia

 

On lit partout que l’hydrogène est un vecteur d’énergie qui a de l'avenir, c’est vrai ? 

Oui, mais pour ça il faut savoir le produire sans polluer, et aujourd’hui c’est encore loin d’être le cas. Nous relevons ce défi à travers la société Genvia, créée par l’association du CEA, de Schlumberger, VINCI Construction, Vicat et de l’Agence Régionale Énergie Climat Occitanie. Aujourd’hui, seule l'électrolyse à haute température permet de produire de l’hydrogène non-polluant et accessible.

Pour y arriver, nous innovons à partir de compétences existantes. Installés à Béziers dans les anciens Établissements Fouga et Cie - un écrin qui date du début 1900 ! - nous remettons au goût du jour l’utilisation de la céramique tout en s’inscrivant dans l’univers de la production de pointe, le manufacturing 4.0. Finalement, Genvia, c’est un peu le mariage de la carpe et du lapin : un attelage improbable entre la tradition de l’innovation à la française et la force des grands groupes américains. 

Dans quelle mesure cet H2 Vert permet de réconcilier innovation technique et progrès de société ?

Le projet va permettre de décarboner l’industrie grâce aux électrolyseurs, de développer de nouvelles mobilités massives et propres, avec des hubs territoriaux alimentés à l'hydrogène, d’installer progressivement un maillage de stations, puis de flottes à H2 Vert, puis de se synchroniser avec les acteurs industriels et régionaux pour aller vers une généralisation à horizon 2040-50. 

Pour atteindre ce futur souhaitable, pas question de se reposer sur ses lauriers, nous veillons à rester durablement à la pointe. Avec Genvia, nous menons tous les chantiers de front : nous développons la technologie en même temps que nous ouvrons les usages et que nous développons les premiers marchés avec les actionnaires du projet. Notre force, c’est d’avoir un démonstrateur assorti à des champions industriels. 

Quelles ressources trouvez-vous dans le territoire occitan pour nourrir votre projet ?

Ce qui fait la différence avec l'Occitanie, ce sont deux choses. D’abord, un gisement d'énergie renouvelable et une vision régionale sur le potentiel du soleil et du vent, avec une stratégie rodée sur l’éolien offshore. Mais surtout, c’est la présence d’un écosystème universitaire et industriel particulièrement riche autour de Béziers. Nous bénéficions d’un passage de relais très fort entre le monde de la recherche et le secteur industriel. 
Le port de Sète nous offre également une ouverture sur le monde. Je suis aussi convaincue que les ports vont jouer un rôle très différent à l’avenir. Tous ces atouts nous permettront, à terme, de connaître une meilleure souveraineté aux échelles régionale, nationale et européenne. 

L’hydrogène Vert se construit en Occitanie :
●    La Région Occitanie, pionnière dans le développement de l’hydrogène Vert, a lancé un plan ambitieux de 150 M€, pour soutenir les usages, développer la recherche et développement, créer les compétences et les emplois de demain.
●    La Cité de l’Economie et des Métiers de Demain s’engage pour les métiers de la filière. Plus de 3000 emplois sont attendus dans les prochaines années.